Lors du sommet international sur le climat qui a eu lieu en septembre 2025, le Premier Ministre Jamaïcain, Andrew Holness, a formulé un appel puissant pour un financement climatique mondial de 100 milliards de dollars. Cet engagement majeur vise à soutenir les nations les plus vulnérables aux effets du changement climatique, avec un accent particulier sur Haïti, un pays déjà frappé par des crises politiques et sociales profondes. Pour Holness, cette initiative représente une nécessité urgente pour garantir la résilience des pays insulaires face à l’aggravation des phénomènes climatiques extrêmes.

Haïti, une nation des Caraïbes en proie à une instabilité chronique, fait face à des défis considérables. L’impact du changement climatique n’est que l’une des facettes de la crise, mais il accentue de manière dramatique les autres problématiques. Haïti, déjà fragilisé par des troubles internes, subit régulièrement des catastrophes naturelles telles que des ouragans dévastateurs et des inondations qui laissent des milliers de personnes sans abri et sans ressources. La situation est exacerbée par des gangs qui exercent une emprise de plus en plus forte sur le pays, menaçant la stabilité de toute la région.
Holness, un leader politique de plus en plus respecté dans le monde des affaires internationales, a estimé que la communauté mondiale ne pouvait plus ignorer la situation désastreuse d’Haïti et d’autres pays vulnérables. Son appel a été une tentative de souligner que, sans soutien financier et logistique immédiat, ces nations risquent de subir des pertes humaines et économiques encore plus importantes.
Le Premier Ministre Holness a clairement posé la question de la justice climatique sur la table. Il a plaidé pour une action immédiate et efficace face aux menaces croissantes du changement climatique et des violences internes, notamment en Haïti. Le financement climatique, pour être efficace, doit non seulement être conséquent mais aussi bien distribué et mis en œuvre de manière transparente.
Alors que le temps presse pour des millions de personnes dans des pays vulnérables, les prochaines étapes détermineront si la communauté internationale peut répondre à l’urgence du moment. Holness a conclu son discours en affirmant que l’avenir de nombreuses nations, notamment en Haïti, dépend de la prise de décision immédiate et de la solidarité internationale face à ces défis mondiaux.
Une Urgence Climatique Mondiale: La Position de Holness sur le Financement Climatique
Le changement climatique est un enjeu majeur qui concerne non seulement l’environnement, mais aussi les dimensions économiques, sociales et politiques. Pour de nombreux pays, en particulier les nations insulaires, il constitue une menace existentielle. Holness a rappelé que le financement climatique est essentiel non seulement pour aider les pays vulnérables à s’adapter, mais aussi pour soutenir leur développement durable face à des conditions météorologiques extrêmes, comme les vagues de chaleur, les sécheresses et les cyclones tropicaux.
Selon des rapports récents du GIEC (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat), les petites nations insulaires, en particulier celles des Caraïbes, sont parmi les plus menacées par le réchauffement climatique. La montée du niveau de la mer et l’augmentation de la fréquence des tempêtes menaçant directement leur sécurité et leur subsistance. Holness, en tant que leader des Caraïbes, a pris la parole pour défendre une répartition équitable des fonds climatiques destinés aux pays en développement, soulignant que ceux-ci devraient recevoir une part beaucoup plus importante des investissements mondiaux en matière de climat.
Le Premier Ministre a également mis en avant le fait que les engagements internationaux en matière de financement climatique, comme ceux énoncés dans l’Accord de Paris, ont été largement insuffisants. Bien que les pays développés aient promis 100 milliards de dollars par an à destination des pays vulnérables, de nombreux observateurs estiment que ces engagements sont loin d’être respectés. Holness a déclaré : « Nous avons besoin d’une action plus décisive et plus rapide. La promesse des 100 milliards de dollars n’est toujours pas réalisée dans son intégralité, et cela met en danger la vie de millions de personnes. »
Haïti: Un Pays Accablé par la Crise Politique et la Violence des Gangs
Haïti représente l’un des cas les plus désastreux de la confluence de plusieurs crises : une instabilité politique chronique, des inégalités économiques profondes, une violence gangstériste omniprésente, et des vulnérabilités croissantes face aux catastrophes naturelles. Le pays, qui a connu des années de turbulences politiques et d’instabilité gouvernementale, subit actuellement une crise sans précédent provoquée par des groupes armés qui contrôlent de vastes portions du territoire.
Les gangs en Haïti, en particulier ceux opérant dans la capitale Port-au-Prince, ont gagné en puissance et ont instauré un climat de terreur qui empêche l’accès aux services de base et limite les capacités de réponse de l’État. Des dizaines de milliers de personnes ont été forcées de fuir leurs maisons et vivent dans des conditions de précarité extrême. La violence liée aux gangs a également entraîné une aggravation des pénuries alimentaires et d’autres crises humanitaires.
Dans ce contexte, le changement climatique représente un coup supplémentaire pour Haïti. L’impact des catastrophes naturelles sur un pays déjà en crise est dévastateur. Par exemple, l’ouragan Matthew, en 2016, a causé des destructions massives, tuant des centaines de personnes et laissant des milliers d’autres sans abri. La combinaison de la violence interne et des menaces climatiques rend la situation d’Haïti particulièrement alarmante.
Holness a souligné que les violences des gangs, couplées aux défis climatiques, rendent l’intervention internationale encore plus urgente. « Haïti ne peut pas faire face à ces crises seuls », a insisté Holness, appelant à un soutien immédiat des États-Unis, des Nations Unies et de la communauté internationale pour faire face à la violence et aux impacts du changement climatique.
Une Stratégie de Financement Climatique plus Juste et Plus Efficace
Le financement climatique, tel que défini par Holness, doit aller au-delà des engagements financiers et inclure des mécanismes plus efficaces pour atteindre les populations qui en ont le plus besoin. Il a appelé à une approche plus ciblée, où les pays vulnérables comme Haïti reçoivent des fonds non seulement pour se reconstruire après une catastrophe, mais aussi pour se préparer aux impacts futurs du changement climatique.
Le Premier Ministre Jamaïcain a suggéré qu’une partie de ces financements soit dédiée à la prévention des crises climatiques, notamment à travers des systèmes d’alerte précoce et de gestion des catastrophes. Un autre axe important pour Holness est la transition énergétique. Pour lui, il est essentiel que les financements aident ces pays à adopter des énergies renouvelables et à améliorer l’efficacité énergétique afin de réduire leur dépendance aux énergies fossiles, contribuant ainsi à la lutte contre le réchauffement climatique.
Le défi est également de nature technique. Holness a souligné la nécessité d’une meilleure gestion des fonds, indiquant que de nombreux pays vulnérables avaient du mal à accéder aux financements du fait de processus administratifs complexes et de conditions restrictives. Il a insisté sur la nécessité de simplifier ces mécanismes pour garantir que l’aide parvienne rapidement aux communautés dans le besoin.
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L’Impact de l’Engagement International: Quelles Perspectives?
L’appel de Holness pour 100 milliards de dollars de financement climatique s’inscrit dans un cadre plus large de mobilisation internationale, avec des acteurs comme le Fonds Vert pour le Climat et la Banque mondiale déjà impliqués dans la mobilisation de fonds pour les pays en développement. Cependant, la lenteur des engagements financiers et la complexité des processus ont souvent limité l’impact réel de ces initiatives.
Des analystes affirment que le monde est encore loin de l’objectif de financement promis à Paris, et que la mise en œuvre rapide de ces fonds sera un facteur déterminant dans l’efficacité de la réponse internationale. Holness, en tant que défenseur des pays insulaires, a souligné l’urgence d’un changement de paradigme dans la gestion des ressources climatiques mondiales.
Dans les mois à venir, la réponse de la communauté internationale à cet appel déterminera si des progrès réels pourront être réalisés dans la lutte contre le changement climatique et la stabilisation des pays vulnérables. Le soutien à Haïti, notamment, sera crucial non seulement pour sa reconstruction, mais aussi pour la prévention de futures crises humanitaires.